Dominique BAILLY

Dominique BAILLY

Maire de Vaujours (93), Vice-Président de l'Association des Maires d'Île-de-France en charge de la commission prévention sécurité.

Questions / Réponses

Publié le 13 Mars 2009, 19:40pm

Catégories : #Questions-Réponses

Près de un an après sa prise de fonction, Dominique BAILLY se prête pour la seconde fois au jeu des questions- réponses.

 

Après un an de mandat, quel regard portez-vous sur votre fonction ?

 

Il faut savoir que lorsque vous êtes maire, vous êtes constamment sollicité. Cette fonction est passionnante mais aussi très prenante. Elle demande d’être à l’écoute des autres, de savoir prendre du recul pour mûrir ses réflexions et de décider. Je ne regrette absolument pas mon engagement au service des valjoviens même si parfois il ne me reste que peu de place dans mon emploi du temps pour ma vie privée. Cette fonction est exigeante, il faut savoir s’entourer de gens compétent devant la complexité juridique et administrative de la vie moderne.

 

Quel bilan de vos actions dressez-vous aujourd’hui ?

 

En toute sincérité, je ne suis pas entièrement satisfait car bien que mes élus et moi ayons redoublé d’efforts, il reste encore beaucoup à faire. Le retard accumulé ces dernières années est bien plus important que je croyais. Heureusement, grâce à toutes les bonnes volontés, nous avançons vite. Le personnel communal prend toute sa part dans cette rénovation de nos infrastructures, ce qui est déterminant dans la réussite de nos actions.

 

A ce sujet, la réorganisation des services est-elle terminée ?

 

Bien évidemment, non. Cette réorganisation nécessaire pour la réalisation de mon programme électoral s’est faite dans la concertation et non arbitrairement. L’audit financier et organisationnel a mis en évidence nos faiblesses structurelles et les moyens dont nous disposions pour y remédier. De plus, un telle réorganisation des services s’accompagne d’une refonte de l’organisation de l’espace de travail et d’une reforme du cadre budgétaire. Ces derniers chantiers sont en cours.

Désormais, nous aurons huit grands secteurs structurés (ndlr : comme le nombre d’adjoints au maire) chapeauté par une directrice générale des services qui vient d’être débauchée d’une grande ville du Val de Marne.

 

En juin dernier, vous aviez évoqué l’audit de la SAIEM, qu’en est-il ?

 

Je dois dire que j’ai eu « la chance » d’hériter d’un contrôle de la Mission Interministérielle de l’Inspection du Logement Social (MIILOS) qui avait été notifié à la municipalité début mars 2008. Il est venu compléter utilement l’audit réalisé.

Globalement, la société d’économie mixte (SEM) dispose de moyens financiers mais le bilan organisationnel est encore une fois catastrophique. La confusion des moyens matériel et humains entre la ville et la SAIEM, l’absence de commission d’attribution des logements ou l’amateurisme dans les opérations de construction réalisées ont été mis en évidence. Que voulez-vous, on ne peut pas correctement gérer une ville et une SEM, seul depuis son bureau, sans directeur général des services pour la ville et sans cadre pour cette société.

C’est d’ailleurs pour cela que j’ai proposé à l’un des mes collaborateurs de travailler au redressement de cette société car malgré les conclusions de la MIILOS, qui m’invite à dissoudre la SAIEM, je crois qu’elle peut être un formidable outil au service de la ville.

 

Nos premières actions ont permis la réouverture de deux locaux commerciaux avenue du Général De Gaulle avec le magasin PICARD et un cabinet d’avocat.

Nous devrons consacrer environ 150 000 € aux immeubles pourtant récents pour des travaux de toiture ou d’isolation et les contentieux en cours restent préoccupants (station service notamment).

 

Pour revenir à la ville, quel bilan pour les audits réalisés ?

 

Toujours le même : De l’argent qui dort sur un compte, des infrastructures vieillissantes, pas d’organisation…

 

Nous sommes en période budgétaire, quelles conséquences cela a-t-il eu sur votre politique ?

 

Tout d’abord, je tiens à rappeler que nous élaborons notre premier budget puisqu’en 2008, nous avions voté un budget préparé par l’équipe précédente

Ensuite, j’ai été élu sur un programme et je compte bien le réaliser. Nous devrons donc faire des efforts pour rattraper le retard accumulé en plus de concrétiser nos engagements. Cela passe par cette réorganisation des moyens matériels et humains, par une gestion à l’euro près, par l’investissement dans des matériels moins coûteux en entretien et la recherche systématique de subventions.

Nous n’iront pas aussi vite que mes adjoints et moi l’aurions souhaité mais nous irons au bout de nos possibilités.

 

Dîtes nous en plus…

 

Mes adjoints ont travaillé durement dans leur délégation. Chacun est porteur de plusieurs projets ambitieux et nécessaire pour la population. Je suis fier de leur engagement et de leur implication mais je sais que je ne pourrais pas satisfaire toutes leurs demandes. Ils devront être patients et nous devrons gérer utilement le temps et les moyens dont nous disposons.

 

Justement, sur le plan financier, prévoyez vous une augmentation des impôts pour réaliser votre programme ?

 

NON, nous n’augmenteront pas les impôts en 2009 !

Comme je m’y étais engagé lors de ma campagne, pas d’augmentation des impôts voire même une baisse si les audits réalisés avaient été positifs.

Le contexte de crise économique m’oblige à préserver le pouvoir d’achat de nos concitoyens ce qui a été fait par le gel des tarifs de services municipaux et que je poursuis par le maintien des taux d’imposition.

 

Le Président de la République a annoncé la suppression de la taxe professionnelle dès 2010, qu’en dîtes vous ?

 

Cette annonce a surpris tout le monde. Mes collègues maires d’autres villes (toutes tendances politiques confondues) comme la population.

Cette réforme aura un impact important sur les finances de notre ville. Placoplâtre c’est 25 % de nos recettes communales, 71 % de notre fiscalité et 40 % du territoire de la ville. L’histoire contemporaine de Vaujours est liée à celle de Placoplâtre.

Néanmoins, je crois qu’il est nécessaire de réformer l’impôt économique local pour ne pas pénaliser l’investissement en France mais il faut absolument conserver un lien entre l’entreprise et le territoire, sinon plus aucune commune ne voudra accueillir d’entreprise.

 

Vous êtes intervenu à ce sujet au nom des maires d’Ile de France lors d’une récente conférence de presse réunissant toutes les associations d’élus locaux (24/02/09 à la maison de la chimie).

 

Effectivement, Claude PERNES, maire de Rosny-sous-bois et Président de l’association des maires d’Ile de France m’a demandé de le représenter lors de cette conférence.

Ainsi, j’ai pu défendre les préoccupations des maires de ville comme Vaujours qui ont fondé leur avenir sur le développement économique.

J’ai insisté pour que l’on prenne en compte le cas des entreprises non délocalisables. Le gypse est à Vaujours, pas ailleurs.

Cette réforme qui veut lutter contre la désindustrialisation de la France ne doit toucher Vaujours que dans des mesures raisonnables. Et je me battrai pour que les compensations apportées par l’Etat tiennent compte des recettes que nous devions percevoir à partir de 2011 à la suite de l’agrandissement de l’usine.

 

Ceci dit, quelles seront vos principales réalisations pour 2009 ?

 

Nous ferons un effort important sur le patrimoine communal. Nous avons budgété la réfection de plusieurs rues, la mise en conformité de nombreux bâtiments publics (un effort particulier sera porté sur les écoles) et nous débuterons les études de réalisation du terrain de football synthétique et du gymnase.

Nous mettrons en place une brigade de police municipale à moto et devrions créer le Point Information Jeunesse à proximité du collège.

Nous créerons aussi le conseil municipal des enfants et le conseil des sages.

Je souhaite également créer un service économique au cours de l’année pour mener les études nécessaires à la réalisation du marché forain.

 

Les réunions de quartiers initiées en 2008 vous ont-elles guidées dans vos choix ?

 

Elles n’ont fait que confirmer ce que nous savions déjà, à savoir que les valjoviens attendent qu’un effort particulier soit fait sur la voirie et la circulation.

50 000 € seront donc budgété cette année pour entamer l’étude du plan de circulation de la ville.

Ces réunions nous ont montré la nécessité d’appréhender la réhabilitation des rues en concertation avec les riverains, ce que nous ferons.

Je reste attaché à l’organisation de ces réunions une fois par an pour consulter ceux qui vivent les transformations de notre ville au quotidien.

 

La circulation est l’un des problèmes principaux de notre ville qui s’est amplifié depuis la mise en service de la gare routière du Vert-Galant. Que faites-vous ?

 

La circulation n’est pas un problème seulement à Vaujours. La densification autour de Paris, la désuétude de notre système de transports en commun à l’heure de la 3ème voire 4ème voiture par foyer ont contribuer à créer les difficultés que nous connaissons actuellement.

 

Concernant la gare routière, j’ai saisi François ASSENSI, dès les premières difficultés. J’habite moi-même dans le quartier et je constate l’ampleur des dégâts chaque jour.

J’ai proposé mon aide au Président du SEAPFA et nous travaillons à la fluidification du rond-point.

Je regrette que mon prédécesseur n’ait pas souhaité participer au projet à l’époque. Les problèmes que la ville de Vaujours allait subir auraient peut-être pu être anticipé.

 

Aujourd’hui, nous sommes contraints par cette gare routière et nous devrons nous adapter. D’ailleurs, la mise en service des parcs de stationnement payants sur Tremblay-en-France et Villepinte va encore aggraver le problème, je pense.

Nous prévoyons la mise en zone bleue de tout le secteur avec une dérogation pour les riverains afin d’empêcher l’afflux de véhicules à la recherche d’un stationnement gratuit dans nos rues. Les autres villes feront de même dans les rues adjacentes, je crois.

 

Pour finir, avez-vous rencontré le Président du Conseil Général de Seine-saint-denis ?

 

Oui, le 16 janvier dernier, Raymond COENNE, notre conseiller général, et moi-même avons été reçus à l’hôtel du département.

J’ai pu réitérer mes demandes d’aménagements de voies départementales et de financement de nos futurs équipements sportifs.

Concernant la rue de Meaux, j’ai obtenu les travaux d’abattage des arbres malades qui viennent et de mise en sécurité / accessibilité des trottoirs en cours de réalisation. Une réhabilitation complète de la voie devrait être étudiée dans le cadre d’un prochain P.P.I.

Concernant la RN3, le Président qui était d’abord sur une position négative, a pris en compte mes remarques sur la nécessité de desservir correctement la ZAC et d’y faire venir le bus en site propre. Nous nous reverrons pour étudier conjointement les solutions adéquates à long terme. Le mur antibruit sera en discussion après étude de la carte départementale du bruit.

 

Au sujet du gymnase, un accord a été donné sous réserve de l’acceptation de ce projet par le conseil d’administration du collège.

Le terrain de football synthétique sera également financé par le conseil général.

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