Dominique BAILLY

Dominique BAILLY

Maire de Vaujours (93), Vice-Président de l'Association des Maires d'Île-de-France en charge de la commission prévention sécurité.

Le service Jeunesse en aide aux Valjoviens

Publié le 14 Mars 2014, 17:11pm

Témoignage d’une « jeune » maman à la conquête d’un statut social !

(Se former, travailler pour exister)

 

Quand vous êtes une « jeune » maman de 37 ans, en sortie de congé maternité et en reconversion professionnelle, autant vous dire que rien n’est simple. Et encore moins, lorsque vous n’avez aucun mode de garde possible pour votre enfant, les places en crèche étant saturées et l’assistante maternelle inenvisageable car vous ne travaillez pas. En même temps, c’est le serpent qui se mord la queue, comment travailler avec un enfant dans les gambettes.

Et puis votre ancien statut, rajoute une pierre à l’édifice, INTERMITTENTE DU SPECTACLE, un statut que personne ne comprend, même pas vous à force.  Un statut qui ne vous donne le droit à rien si vous avez le malheur de tomber malade ou enceinte sans avoir fait avant vos légendaires 507 heures. 507 heures qui paraissent dérisoires sur une année complète mais encore faut-il que nos chers entrepreneurs du spectacle aient envie de vous déclarer…c’est encore une autre histoire !

Alors vous errez d’organismes en organismes qui se renvoient la balle sans jamais rien comprendre à vos demandes. Ils se permettent de juger vos ambitions de reconversion et de décider à votre place parfois comme un bilan de compétence par exemple. « Mais non, m’a-t-on dit,  mais pourquoi faire ? Allez à la cité des métiers à la villette vous verrez c’est hyper sympa et vous aurez plein d’informations ». Bah oui c’est super avec son bébé dans les bras. Pratique ! J’ai le temps… Donc pas de bilan de compétence de programmer.

Et puis, un autre organisme qui vous dit que votre formation est une formation de luxe, parce que vous choisissez le journalisme….euh, il n’y a pas que Claire Chazal dans ce domaine ! Il y a aussi des petits rédacteurs, des chroniqueurs, des pigistes… et la porte se referme sur ce choix.

A la finale, on se demande combien d’années d’études faut-il  pour comprendre le jargon de la formation professionnelle dans son ensemble et pas forcément celle de l’intermittence du spectacle, que peu semble maîtriser.

Avec tout ça, se rajoute l’outil informatique dont vous avez besoin pour faire vos recherches toute seule comme une grande du coup, une connexion internet et une imprimante pour les documents en masse que toutes vos démarches nécessitent.

 

Et c’est là, qu’une rencontre fortuite s’offre à vous, Madame Di Mino, maire adjointe aux affaires sociales. Une femme au grand cœur qui me voyant me débattre dans mes démarches, m’informe des différentes possibilités que j’ai sur la ville comme consulter Madame Merbah au service économique de la ville ou encore aller de sa part au Relais Information Jeunesse rue de Meaux pour une aide d’ordre matérielle telle qu’une impression de documents.

Et c’est auprès de Madame Coulibaly au sein même du Relais Information Jeunesse que j’ai repris un bol d’air inespéré. Un relais pourtant réservé aux 16-25 ans. A l’écoute de mon histoire, elle prit alors conscience elle-même des lacunes que le système peut avoir et me permit d’imprimer mes documents dans un premier temps. Un détail pour certains, un énorme soulagement pour d’autres.

Son aide est allée bien au-delà. Elle prit les renseignements de diverses formations dont je lui avais parlé et reste encore à ce jour à l’écoute de mes besoins.

S’est posée la question alors, avec Madame Coulibaly, s’il ne faudrait pas ouvrir une mission locale pour les 30 ans et plus en reconversion professionnelle ou rencontrant les problèmes liés à la formation ou l’emploi, car finalement les problèmes vont bien au-delà de nos 16-25 ans !

 

Myriam Bricka

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents