Dominique BAILLY

Dominique BAILLY

Maire de Vaujours (93), Vice-Président de l'Association des Maires d'Île-de-France en charge de la commission prévention sécurité.

Face aux inquiétudes des élus, du département et de la région, l'Etat, propriétaire du terrain, promet d'en financer le nettoyage.

Publié par BAILLYDominique sur 26 Septembre 2016, 10:02am

C'est une épineuse question,déterminante pour l'avenir du parc de la Poudrerie* : qui va payer la dépollution du site, où se sont entassés pendant cent ans poudres et munitions ? Et qui paiera pour sécuriser des bâtiments dont une partie tombe en ruines ? Pour la première fois, l'Etat, qui veut céder cet espace forestier, annonce qu'il va mettre la main à la poche. « Nous nous engageons à dépolluer le sol », indique un conseiller de la ministre du Développement durable Ségolène Royal.

Une promesse que réclament depuis des mois le département et la région, liés à l'Etat par une convention de gestion qui expire le 31 décembre. Le conseil régional, qui contribuait à l'entretien du site, menaçait même de ne plus payer sa part si l'Etat n'assumait pas ses responsabilités.

Sans solution d'ici fin décembre, le parc de 137 ha, qui accueille pourtant un million de visiteurs par an, pourrait fermer ses portes. En septembre, nombreux sont les élus à avoir écrit à Ségolène Royal pour l'alerter sur le sujet. Les premiers sont Stéphane Troussel, président PS du conseil départemental, et les députés PS Pascal Popelin et Front de gauche, François Asensi. Ils reprochent à l'Etat et la région « une position d'attente insupportable ». Et se disent convaincus que « l'Etat comme la région ne souhaiteront pas prendre la responsabilité, devant les habitants, de la fermeture du parc ».

les villes n'envisagent pas sa fermeture

« Il faut se réunir autour d'une table et agir vite, tonne Stéphane Troussel. Je suis prêt à reconduire ma subvention d'entretien de 450 000 €, sans demander d'engagement ferme de l'Etat. En revanche, j'attends que la région fasse de même puisqu'elle participait elle aussi, à hauteur de 450 000 €. »

La deuxième salve a été envoyée la semaine dernière, sous la forme d'une lettre signée par Pierre-Yves Martin, maire (LR) de Livry-Gargan, Stéphane Gatignon, maire (UDE) de Sevran, Martine Valleton, maire (LR) de Villepinte et Dominique Bailly, maire (LR) de Vaujours, le parc de 140 ha se situant sur les quatre communes. « Nous attendons de l'Etat et de la région des engagements concrets, souligne Pierre-Yves Martin. On ne peut envisager une seconde la fermeture de ce parc. Quitte à ce que nous contribuions financièrement. »

La région, elle, va poser ses conditions cette semaine. « Si la ministre s'engage à dépolluer le site et sécuriser le bâti, nous participerons, dans un montant qui reste à définir, souligne-t-on au cabinet de Valérie Pécresse. Dans le cas contraire, nous ne paierons rien. »

L'Etat affirme avoir entendu les élus. Il s'apprête à céder le parc à une collectivité, probablement le département. Et promet de financer le nettoyage des sols : « Quatre parcelles ont été diagnostiquées polluées, elles seront recouvertes, indique un conseiller de Ségolène Royal. Quant à la sécurisation des bâtiments, une étude des coûts a été demandée. » Une fois les conclusions connues, le préfet de région doit réunir les élus dans les semaines qui viennent.

* À cheval sur les communes de Sevran, Vaujours, Livry-Gargan et Villepinte.

Le Parisien

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